L'apnée
du sommeilà Douai dans le Nord

Définition :
Ce n’est pas une maladie mais un syndrome d’apnées–hypopnées obstructives du sommeil (SAHOS). C’ est un trouble de la ventilation nocturne dû à la survenue anormalement fréquente de pauses respiratoires. Ce syndrome est dû à des épisodes répétés d’obstruction des conduits respiratoires de l’arrière gorge.

Apnée du sommeil Douai 59

Les symptômes de l'apnée du sommeil apparaissent pendant la nuit et ont un impact important sur la journée. Plusieurs d'entre eux peuvent être présents.

La nuit

  • 1. un ronflement 1 sévère et quotidien, qui gêne souvent les proches. Il est présent dans 95 % des cas
  • 2. des pauses respiratoires durant le sommmeil, constatées par l'entourage
  • 3. des épisodes de respiration haletante pendant le sommeil
  • 4. des réveils répétés, en sursaut, avec sensation d'asphyxie ou d'étouffement
  • 5. un sommeil agité, entrecoupé de micro-éveils à répétition ou parfois des insomnies
  • 6. des cauchemars sur des thèmes d'asphyxie, de chute ou de mort imminente
  • 7. un sommeil non réparateur et agité, avec des draps particulièrement défaits
  • 8. un besoin d'uriner plus d’une fois au cours de la nuit (nycturie)

La journée

  • 9. une somnolence diurne excessive, non expliquée par d'autres facteurs. Cette somnolence peut être légère avec peu de retentissement sur les activités quotidiennes : lire, regarder la télévision, être passager dans une voiture, assister à une réunion. Mais elle peut être plus grave, avec des endormissements involontaires lors de réunions, devant la télévision, lors d'un repas, de la conduite automobile...
  • 10. une fatigue (asthénie)
  • 11. des difficultés à se concentrer, à mémoriser
  • 12. des troubles de l'humeur, une certaine irritabilité
  • 13. parfois, des maux de tête surtout le matin,
  • 14. des troubles de la libido ou des troubles de l'érection
Apnée du sommeil Douai 59

Le bilan du sommeil

Les enregistrements du sommeil qui peuvent être réalisés selon deux techniques différentes.

La polygraphie ventilatoire nocturne : elle enregistre, sur une durée d'au moins 6 heures, l'électrocardiogramme, les mouvements respiratoires et le débit d'air entrant et sortant par les narines.

La polysomnographie est un enregistrement du sommeil réalisé soit sur une nuit, soit sur une nuit et une journée. Il peut se faire durant une hospitalisation nocturne. Cet examen permet, en plus des enregistrements précédents (électrocardiogramme, mouvements respiratoires, débit d'air entrant et sortant par les narines et mesure de la saturation du sang en oxygène), d'analyser la qualité du sommeil, grâce à l'enregistrement de plusieurs paramètres, obtenu à l'aide d'électrodes placées au niveau du crâne et de différentes parties du corps.

Il étudie :

  • 1. l'activité cérébrale (par électro-encéphalogramme),
  • 2. l’activité musculaire du menton et des jambes (électromyogramme),
  • 3. les mouvements oculaires (électro-oculogramme).

Ces données vont permettre de suivre et d'identifier les différentes phases du sommeil et sa qualité : microréveils, sommeil perturbé et fragmenté, présence de pauses respiratoires, mouvements périodiques des membres inférieurs...

La polysomnographie confirme le diagnostic d'apnées du sommeil, en évalue la gravité (nombre, durée et gravité des apnées et hypopnées) et analyse leur retentissement sur le sommeil.

L'importance du syndrome d'apnées du sommeil se mesure au nombre d'apnées/hypopnées par heure de sommeil (IAH ou indice d'apnées/hypopnées) :

  • 1. entre 5 et 15, l'apnée du sommeil est légère ;
  • 2. entre 16 et 30, l'apnée du sommeil est modérée ;
  • 3. si l'indice d'apnées/hypopnées (IAH) est supérieur à 30, l'apnée du sommeil est sévère.

Les facteurs favorisant l'apnée du sommeil

Les facteurs qui empêchent le bon fonctionnement des voies aériennes supérieures favorisent l'apnée du sommeil. Il s'agit :

  • 1. du surpoids et de l’obésité.
  • 2. de l'âge
  • 3. du sexe : les hommes sont deux fois plus exposés que les femmes. Cependant, la fréquence du SAOS augmente après la ménopause
  • 4. d'une obstruction nasale plus ou moins permanente, conséquence de problèmes ORL, chirurgicaux, allergiques,
  • 5. des anomalies de taille et de position de la mâchoire
  • 6. de l’alcool, des sédatifs et du tabac

POURQUOI de la rééducation ?

1. Qu’est-ce que la kinésithérapie linguale ? respiratoire positionnelle

La rééducation linguale est une spécialité de la kinésithérapie. Les dyspraxies linguales (c’est-à-dire les troubles du fonctionnement de la langue) peuvent entraver le bon déroulement des fonctions :

  • orthodontique et occlusale (la position de la langue influence la position des dents et le développement de la mâchoire),
  • masticatoire (la langue brasse les aliments et les comprime avant de les envoyer vers l’estomac), phonatoire (par son positionnement dans la bouche, la langue module des sons),
  • posturale (une mauvaise position de la langue au repos influence la croissance des dents et des os qui les portent)
  • de la déglutition (la langue joue un rôle dans l’action d’avaler la salive ou les aliments).

La rééducation consiste donc à redonner à la langue sa bonne position de repos, puis à rééduquer cette dernière dans ses fonctions principales à savoir la déglutition et la phonation.

2. Quelle est sa place dans la prise en charge de l’apnée du sommeil ?

Ses objectifs ?

Les apnées obstructives correspondent à un collapsus (fermeture) des voies aériennes supérieures. Une des causes possibles de ce collapsus est la langue. La langue est composée de 17 muscles et quand elle n’a pas sa bonne position de repos dans la journée et qu’elle ne fonctionne pas comme il faut, on observe un manque de tonus de certains groupes musculaires. Lors du repos global du corps la nuit, ce manque de tonus peut amener la base de la langue à basculer en arrière venant obstruer les voies aériennes.

L’objectif est de redonner à la langue son bon tonus et son bon fonctionnement la journée afin de garder ces acquis la nuit (période au cours de laquelle on n’a pas d’action consciente de correction). Cela va permettre de libérer le passage de l’air pendant le sommeil et ainsi d’améliorer les symptômes.

Apnée du sommeil Douai 59

Temps de prise en charge ?

On débute généralement par 1 séance par semaine puis dès que l’on observe une amélioration on peut espacer les séances à 1 toutes les deux semaines. L’automatisation des corrections nécessite du temps et de la répétition pour arriver à changer les schémas moteurs du patient et faire en sorte que le nouveau fonctionnement de la langue devienne automatique (au moins 6 mois).

Cette rééducation est complémentaire des traitements par PPC, car pour pouvoir travailler la langue la condition première est d’avoir une respiration nasale permanente et efficace. L’objectif premier sera donc de réapprendre au patient à respirer par le nez mais aussi la respiration abdominale. Cette étape est souvent primordiale chez les patients qui ont des sensations d’oppression respiratoire dans la journée ou d’étouffement avec la PPC. Cela les aide à mieux supporter la PPC, voir à passer d’un masque facial à un masque nasal.

La rééducation peut également accompagner le traitement par orthèse d’avancée mandibulaire. Ce traitement nécessite en effet que les muscles de la face et de la mâchoire soient relâchés afin de permettre l’avancée mandibulaire. Ce travail de relâchement musculaire sera bien entendu accompagné d’un travail de rééducation des dyspraxies linguales si nécessaire afin d’optimiser au mieux la libération du carrefour aéro-digestif

FORMATIONS

  • Formation universitaire en techniques de rééducation maxillo-faciale – Université de Montpellier - 2014 – 2015
  • Rééducation des dyspraxies linguales – 2019
  • Thérapie Manuelle Oropharyngée dans le traitement des SAHOS - 2022

« Ayant le sens de l’écoute et maitrisant maintes techniques thérapeutiques, je vous accompagne dans votre récupération sociale et professionnelle. »

Michel Riquoir
Entrepreneur individuel